Dans un jugement rendu le 6 novembre, le tribunal de Charleville-Mézières a refusé de se prononcer sur cette affaire civile qui met en cause Joseph Afribo, attendant les résultats d’une expertise graphologique, en cours dans le volet pénal du même dossier.

La partie civile de l’affaire du viager, entamée à l’automne 2020, ne connaît toujours pas son épilogue. Le 6 novembre, le tribunal de Charleville devait rendre, en délibéré, son jugement, mais il a sursis à statuer. En clair, son jugement a été mis en attente, le temps que l’enquête en cours, cette fois au pénal, apporte des éléments décisifs.
Dans cette affaire, Joseph Afribo, maire de Rethel et ancien maire d’Acy-Romance, est assigné par la famille Parizot, pour non-paiement de rentes viagères. Les descendants du couple aujourd’hui décédé demandent l’annulation du viager, signé en 2012, et le paiement des sommes dues, soit 57 600 euros selon la famille. Joseph Afribo conteste, indiquant avoir payé, en partie en liquide, et mettant en avant des quittances qui le démontreraient.
L’expert graphologue chargé de dire qui a rédigé et signé les quittances ou les chèques
Ce dossier lui a valu une mise en examen, en décembre 2021, pour abus de faiblesse, blanchiment de fraude fiscale entre 2012 et 2021, falsification de chèques et usages de chèques falsifiés entre 2018 et 2020. Il est en effet apparu, au fil de l’enquête, des bizarreries sur le chéquier des Parizot, avec des chèques encaissés par M. Afribo, qu’il aurait lui-même remplis. Pour ces faits de nature pénale, l’enquête se poursuit.
Journal l’Ardennais – 12.02.2023 – Guillaume Levy